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Toute personne victime d’une injustice a droit à des réparations, et toute victime d’un crime mérite le respect qui incombe à la dignité humaine. Le révisionnisme se préoccupe seulement de vérifier la réalité historique de faits et, dès lors, n’a pas pour but de refuser à ceux qui ont soufferts respect et réparation. Dans le cas où les preuves montreraient qu’un événement historique donné fit bien moins de victimes qu’on ne l’avait cru auparavant, cette démonstration modifierait le récit historique contemporain mais n’aurait aucun effet sur quiconque. Certaines preuves pourraient même être utile à des victimes découvertes récemment.
En 2016, le gouvernement allemand versa 75,5 milliards d’euros (81 milliards de francs suisses, 107 milliards de dollars canadiens, 79.5 milliards de dollars américains1) de réparations à ceux «persécutés par le régime nazi». Toutefois, quoique ces sommes semblent astronomiques, le problème centrale n’est pas de nature financière. D’après Wikipedia2, au cours de l’année 2010, les Allemands dépensèrent collectivement 120 milliards d’euros (150 milliards de francs suisses, 159.8 milliards de dollars canadiens, 160 milliards de dollars américains3) pour leurs vacances, ce qui place les Allemands en tête du classement mondial des dépenses touristiques per-capita. Si Allemands dépensent pour leurs vacances chaque année qu’ils versent aux victimes de l’Holocaustes et d’autres persécutions (réelles ou supposées) infligées durant la seconde Guerre mondiale, cela signifie que, financièrement parlant, le fardeau des conséquence de la Shoah ne pèse pas aussi lourdement qu’on pourrait le penser sur les épaules des Allemands. Le problème n’est donc pas financier, mais moral et légal.
Peut-être vous souvenez du principe de l’individualité de la responsabilité pénal, inscrit dans le droit de tout État doté d’une constitution : «Nul n’est responsable pénalement que de son propre fait» et le châtiment du coupable ne retombe pas sur le groupe auquel il appartient. Dès lors, il devrait y avoir une limite temporelle aux réclamations faites au peuple allemands, d’autant plus que la génération de la guerre s’éteint peu à peu.
De plus, c’est aussi une question de justice, puisque les Allemands ne furent pas les seuls à infliger peines et souffrances à leurs prochains. Par exemple, ne serait-il pas intéressant de se demander quand les quatre millions d’Allemands exploités en tant que travailleurs forcés par la France, le Royaume-Uni, la Norvège, les États-Unis, l’Union soviétique, la Pologne, la Tchécoslovaquie et d’autres, pendant des années et même des décennies après la seconde Guerre mondiale, pourront finalement exiger réparations ? Quand est-ce que les douze millions d’Allemands de l’Est victimes de nettoyage ethnique (dont deux millions moururent massacrés), et les six cent mille Allemands victimes des bombardements de terreur alliés, et le million d’Allemands qui mourus de faim à cause du blocus allié et de la désindustrialisation d’après-guerre, et à cause d’Eisenhower qui refusa de leur fournir de la nourriture, quand est-ce que tout ces gens pourront demander réparations4 ?
Toutes les personnes victimes d’une injustice ne méritent-elles pas respect et réparations ? Ou existe-t-il des victimes plus égales que d’autres ?