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Il n’existe pas de sujet sur lequel l’hétérodoxie est prise plus au sérieux que l’Holocauste : les Nations Unis ont publié plusieurs résolution contre le révisionnisme 1, et de plus en plus de pays en font un délit, voire un crime, passible de peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à vingt ans.

La comparaison entre les théories de la terre plate et celles révisionnistes n’est donc pas valable ; en fait, il y a là inversement des rôles. Il fut un temps où le modèle de Copernic était considéré comme une hérésie et puni par les autorités catholiques romaines de peine d’emprisonnement (et parfois de mort), comme Galilée en a fait la dure expérience. Aujourd’hui, les partisans de la terre plate sont moqués, mais jamais poursuivis en justice. Les révisionnistes, quant à eux, sont pris très au sérieux, car si leur idées n’étaient censurées, elles se répandraient comme une trainée de poudre et menaceraient les pouvoirs en place, tout comme le modèle copernicien défendu par Galilée en son temps.

Le choix de savoir s’il faut ou non accorder de l’attention à une théorie insolite doit être fait en fonction de ce qui est en jeu. Prenons quelques exemples.

  1. Si la théorie de la terre plate était avérée, quelles en seraient les conséquences ? Je n’en vois aucune. Donc pourquoi s’inquiéter ? Et comment croire que, chaque jour, des millions de scientifiques, techniciens ou ingénieurs en logistique internationale parviendraient à travailler à l’aide de technologies qui s’appuient sur l’hypothèse que la terre est ronde (telles que les satellites et les système de positionnement — GPS, Galileo ou autres), si tel n’était pas le cas ?
  2. Prenons maintenant les événements du 11 septembre 2001. Quelles seraient les répercussions si l’on découvrait qu’il ne s’agissait pas d’un attaque terroriste, mais une opération sous faux drapeau commanditée par le gouvernement américain ? Les conséquences politiques seraient considérables, donc cela vaut la peine de s’intéresser aux arguments pour et contre cette thèse.
  3. Prenons à présent l’allégation selon laquelle aucun homme n’aurait posé le pied sur la lune. Au-delà du fait que les présidences de Johnson et Nixon s’en trouveraient entachées et la crédibilité des États-Unis entamée, les répercutions seraient plus académiques qu’autre chose. Admettons cependant que le défi est amusant.
  4. Dernier exemple, mais non le moindre, prenons le cas du réchauffement climatique. D’une part, quelles seraient les conséquences si l’on supposait, à tort ou à raison, que le réchauffement climatique est une réalité et qu’on appliquait des mesures drastiques pour le contrer ? La limitation planétaire des émissions de gaz carbonique pourraient causer, au pire, une crie économique majeure. D’autre part, quelles seraient les conséquences si l’on présumait à tort que le réchauffement climatique est un mythe et que l’on continuait à rejeter des gaz à effet de serre en masse dans l’atmosphère ? Il se produirait alors une extinction massive qui pourrait provoquer la disparition de la plupart des formes de vies pluricellulaires (animaux et végétaux), l’espèce humaine inclue. Cela nous amène à la question de l’évaluation des risques. Dans ce débat, chacun des deux partis peut avoir tort ; la question est alors de savoir ce qui est en jeu. Si la querelle est purement académique, il n’est pas nécessaire de s’y arrêter ; mais quand la paix du monde ou même la survie de l’espèce humaine est en danger, chacun a le devoir de se renseigner et de s’impliquer.

Pour en revenir à l’Holocauste, la question est de savoir ce qui et en jeu. Des éléments de réponses ont été apportés dans question 3. L’objectif du petit fascicule n’est pas d’offrir à une analyse politique et sociologique approfondie de la place qu’occupe l’Holocauste dans la société occidentale contemporaine. Il sera suffisant de mentionner que les pouvoirs en place ont montré, par leur la répression et la censure sans précédent et sans équivalent qu’ils organisent à l’encontre du révisionnisme, que l’Holocauste est le sujet le plus important sur lequel il veulent à tout prix garder le contrôle de l’opinion publique. Cette conduite est suffisamment louche pour qu’on s’arrête sur la question.

Par ailleurs, voici encore quelques observations qui soulignent l’importance du plus grand des tabous qu’et l’Holocauste :

  • l’Holocauste fut et est encore la justification de la création de l’État d’Israël et des violences subies par les Arabes palestiniens qui vivent habitent sur les territoires passés sous contrôle israélien ;
  • l’Holocauste est devenu l’aspect le plus important de l’identité juive, en particulier pour les juifs sécularisés ;
  • l’Holocauste est exploité par les Israéliens pour justifier leurs violations des Droits de l’Homme et des lois internationales ;
  • l’Holocauste est la justification morale de la relation particulière qui existe entre Israël et les États occidentaux, relation qui obligent au soutien inconditionnel et unanime de tout ce que fait Israël ;
  • l’Holocauste est employé par extension pour justifier la « guerre contre le terrorisme », qui a est bien souvent une guerre des États occidentaux contre le monde arabo-musulman vu comme le plus grand ennemi en puissance d’Israël ;
  • l’Holocauste est à bien des endroits les l’aspect le plus important de l’identité allemande contemporaine. Il tétanise l’Allemagne, la rendant incapable de se défendre contre des accusations auxquelles résistes habituellement les États qui ont confiance en eux-même. Le culte de l’Allemagne pour l’Holocauste est suicidaire : ce fait est apparu on en peut plus clairement lors de la crise des migrants de 2015 ;
  • l’Holocauste est exploité pour saper tout instinct de conservation des peuples européens en particulier et de l’Europe en général, ce qui a pour conséquence mettre en péril les civilisations européennes et de menacer l’Europe d’être transformée en une assemblée de pays du tiers-monde en faillite.