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De facto, les révisionnistes contestent et réfutent ou, du moins, remettent en question pour des raisons qu’ils exposent en détails. Si intégrité, ingéniosité et efforts répétés pouvait contraindre le Passé à livrer ses secrets, les révisionnistes obtiendraient enfin ce qu’ils convoitent : le récit complet, limpide et factuel de ce qu’il s’est passé.
Cependant, le passé n’est intégralement révélé à personne, et chacun de nous demeure toujours, malgré ses efforts, l’un des six aveugles qui ne touche qu’une partie de l’éléphant de la fable indienne (fable qui, ironiquement, s’applique encore mieux aux “témoins oculaires” qu’à tout autre). Alors que chacun d’entre nous n’a qu’une intelligence limitée de ce qu’il voit, qu’en sera-t-il de l’intelligence de ce que les autres nous disent avoir vu.
Des “criminels de guerre” ont été pendus et le peuple allemand a été condamné et même expulsé de la terre de ses ancêtre sur la foi de témoignages réfutables choisis par des plaignants assoiffés vengeance et impatients de recevoir compensations pour les torts commis, ou non, à leur encontre par un gouvernement allemand dictatorial qui n’a jamais pris la peine d’informer le peuple allemand de ces agissements, et encore moins de lui demander son approbation.
Les révisionnistes sont laissés perplexes par cet enchaînement d’événements, ne serait-ce que parce qu’à la fin de la prochaine guerre, n’importe qui pourrait subir le même traitement. C’est donc par souci de justice qu’ils s’attachent à briser les accusations fausses et sans fondements de cruauté et d’assassinat portées contre les vaincus de la dernière guerre. Ne demandez pas pour qui sonne le glas…