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L’Holocauste est – ou, du moins, devrait être – non un sujet religieux, mais un événement historique qui en tant que tel, doit être soumis à l’examen et à la critique historique comme n’importe quel événement du passé. Et si de nouvelles découvertes exigent que nous changions notre vision de l’Holocauste, alors nous devons procéder aux rectifications qui s’imposent de la même façon que nous opérons les corrections nécessaires à l’égard d’anciennes supposions qui se sont révélées erronées. Remettre en cause l’exactitude d’assertions scientifiques et tenter de les réfuter n’est en rien répréhensible: dès lors, il n’est pas répréhensible douter du discours officiel sur l’Holocauste, du moment que notre scepticisme est objectivement fondé.
La plupart des gens savent que les pouvoirs en place, et plus particulièrement ceux des pays dans sphère culturelle d’influence allemande, sont opposés à toute approche critique de la thèse officielle sur l’Holocauste. De fait, plusieurs gouvernements européens ont promulgué des lois interdisant de contester les conclusions des historiens accrédités. Et c’est bien cela qui rend le révisionnisme historique si important (cf. Question 2) : en déclarant illégal sa critique, ces gouvernements cherchent à maintenir le discours historique officiel par tous les moyens à leur disposition, afin de protéger les intérêts politiques et financiers colossaux de ces groupes religieux si méthodiquement décrits par le politologue Norman G. Finkelstein dans son livre L’Industrie de l’Holocauste1 (dont nous recommandons la lecture).
Ce même professeur Finkelstein, à la vue des exagérations, déformations et inventions proférées au sujet de la déportation des Juifs d’Europe, regrettait qu’il n’y ait pas davantage de personnes qui doute de l’Holocauste : «Vu les absurdités baratinées quotidiennement par l’industrie de l’Holocauste, c’est un miracle qu’il se trouve si peu de sceptiques.» De son coté, Raul Hilberg répéta plusieurs fois que les études sur la Shoah, dont il était un émient spécialiste, souffraient avant tout de superficialité et d’un manque de contrôle de la qualité. Nous avons donc grandement besoin d’une sérieuse critique de l’Holocauste2.
Contester la version officielle de la Shoah, c’est s’attaquer à l’ordre établi après guerre par les Alliés, c’est remettre en cause à la véracité du récit que les vainqueurs donnent du déroulement de la guerre, puisque dans leur version des faits, l’Holocauste constitue le fondement moral de la Seconde Guerre mondiale.
Mais cela ne s’arrête pas là, car il ne s’agit pas seulement du maintien d’un ordre mondial dans quelques pays ou dans une leurs sphères d’influence politique. Observez la propagande orchestrée par les États-Unis contre la Serbie pendant la guerre du Kosovo en 1999, contre l’Irak pendant la guerre du Golf en 1991 et la guerre d’Irak en 2003, ou encore le battage organisé par certains groupes de pressions depuis 2005 pour demander une guerre contre l’Iran. Dans les unes comme dans les autres, un leitmotiv apparaît : le président de la petite Serbie, Slobodan Milosevic, tout comme Saddam Hussein ou, plus récemment, les différents présidents iraniens (en particulier Mahmoud Ahmadinejad) sont comparés à… Adolf Hitler. Milosevic and Hussein ont même été accusés de d’avoir perpétré des génocides — le premier contre les Albanais du Kosovo, le second contre les Kurdes. Ces accusations, parmi tant d’autres, sont employées pour légitimer toutes nouvelles déclarations de guerre, car empêcher l’apparition d’un nouveau Hitler (ou prévenir une nouvelle extermination des juifs – accusation lancée à l’encontre du président Ahmadinejad) est assurément le meilleur moyen de justifier un conflit.
Nous savons aujourd’hui que les allégations au sujets des armes de destruction massive détenues clandestinement par Saddam Hussein étaient mensongères, mais elles servirent efficacement la cause américaine, car le monde contemporain est conditionné pour réagir automatiquement, comme par un réflexe de Pavlov, à pareilles affirmations. L’efficacité de ces accusations fallacieuses et la crédulité de nos contemporains qui les gobent sans broncher — quand bien même ils savent avoir été trompé à de multiples reprises par le passé — trouvent leur origine dans ce croque-mitaine géant qu’on nomme Hitler. Placé dans le “bon” contexte, son nom, aussitôt prononcé, provoque une irrésistible course à la guerre, car la guerre est le seule argument valable à opposer à Hitler, Slobodan Hitler, Saddam Hitler, Mahmoud Hitler, peu importe le prénom qu’on lui accole. Nous en sommes arrivés à un point où invoquer le nom d’Hitler et son génocide des génocides — l’Holocauste – est devenu l’atout des gouvernements en place pour partir en guerre contre n’importe quel ennemi. S’exprimant dans le documentaire Defamation de Yoav Shamir, Norman Finkelstein confirme:
Ironiquement, l’Holocauste nazi est devenu l’arme idéologique principale pour lancer une guerre d’agression. À chaque fois que vous voulez lancer une guerre d’agression, mêlez-y l’Holocauste nazi3.
La leçon première des deux guerres mondiales n’était-elle pas que la guerre est néfaste ? Et la seconde leçon n’était-elle pas que les gouvernements usent de ruses de propagande pour conduire leur citoyens à la discrimination des minorités, au nettoyage ethnique, au génocide et à la guerre ? Et pourtant, depuis la fin du dernier conflit mondial, les gouvernements en place entraînent leurs peuples d’un champ de bataille à l’autre en invoquant la plus grande de toute les guerres, à la grande stupéfaction des pacifistes qui restent abasourdis de l’habileté des bellicistes à exploiter les horreurs de la dernière guerre pour provoquer toujours plus de luttes armées.
Le révisionnisme de l’Holocauste fait obstacle à la cette logique de “guerre perpétuelle pour une paix perpétuelle” : il remet en question le cœur même du dogme fondateur de l’impérialisme contemporain. Comme l’a si bien résumé le saxophoniste et essayiste juif britannique Gilad Atzmon :
Qu’entend cacher la religion de l’Holocauste ? Tant que nous ne nous poserons pas de questions, nous serons assujettis aux sionistes et à leurs complots. Nous continuerons à tuer au nom de la souffrance juive. Nous perpétuerons notre complicité dans les crimes impérialistes de l’Occident. […] L’Holocauste est devenu la nouvelle religion de l’Occident. Il s’agit malheureusement de la plus sinistre religion que l’humanité ait connue. Elle constitue un permis de tuer, d’écraser, de vitrifier, d’anéantir, de violer, de piller et de nettoyer ethniquement. Elle a fait entrer la vindicte et des représailles dans les valeurs occidentales. Pire, l’Holocauste prive l’humanité de son héritage, sa fonction étant de nous empêcher d’étudier notre passé avec dignité. La religion de l’Holocauste prive l’humanité de son humanisme. Dans l’intérêt de la paix et des générations futures, l’Holocauste doit être immédiatement dépouillé de son statut extraordinaire. Il doit être soumis à un rigoureux examen historique. Besoins humains élémentaires, la vérité et la quête de la vérité doivent primer sur tout.
Dès lors, pour le maintien de la paix, il nous faut examiner d’un œil critique tout ce que nos dirigeants allèguent est essentiel, et c’est là précisément l’essence du révisionnisme. Ne prenons pas pour argent comptant ce que les gouvernements veulent que nous croyions pour justifier leur actes, mais regardons-y plutôt à deux fois, vérifions les preuves apportées et révisons notre jugement si nécessaire. Le révisionnisme est par définition l’exact opposé de ce que les bellicistes attendent de nous, et cela pour une bonne et simple raison : ils veulent à tout prix nous empêcher de développer un esprit critique.
À ce sujet, le prêtre catholique Viktor R. Knirsch de Kahlenbergerdorf, en Autriche, nous a laissé quelques remarques pertinentes :
Celui qui cherche la vérité a le droit et le devoir de douter, d’enquêter, d’examiner tous les indices et preuves disponibles. Partout où ce scepticisme et ces investigations sont interdits, où les autorités demandent une confiance inconditionnelle, on observe les marques d’une arrogance grossière qui éveillent notre méfiance. Si ceux dont les assertions sont mises en doute avaient la vérité pour eux, ils répondraient patiemment à toutes les questions et ne persisteraient pas à tenir secret les documents et preuves se rapportant à la controverse. Si toutefois ceux qui demandent une confiance inconditionnelle mentent, ils font appellent au juge. Par ce signe, vous les reconnaîtrez. Celui qui dit la vérité demeure calme et posé, mais celui qui ment fait appelle à la justice terrestre4.