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Pourquoi les Allemands n’ont-ils pas démentis ces accusations, s’ils n’étaient pas coupables?

Avril 1945 : Radio-Berlin dément les récits de « gazages homicides »

Le 30 août 1944, la presse alliée se fit l’écho des Soviétiques selon lesquels les “nazis” avaient « tué 1 500 000 personnes dans des chambres à gaz1 » au camp de Majdanek, près de Lublin. Il était alors question de six chambres qui pouvaient« tuer 2 000 personnes en moins de 7 minutes2 » et de fours crématoires capables d’incinérer « 1 900 personnes en 24 heures3 ». 

Le 8 février 1945, Radio Moscou déclara que le camp d’Auschwitz possédait quatre chambres à gaz et douze crématoires4. Le 22 mars 1945, Lord Wright, président de la Commission des crimes de guerre des Nations unies, déclara qu’Hitler et ses subordonnés seraient traités comme des assassins et des tortionnaires : Hitler été ajouté à la liste car « le meurtre de gens dans des chambres à gaz » était de son fait. Le 4 avril 1945, le North Adams Transcript publia un éditorial du rabbin Joseph Rothstein qui évoquait « trois à quatre millions de juifs morts en martyrs dans les chambres à gaz et les crématoires de Maiden5 et de Treblinka6 ». 

Face à cette déferlante, les Allemands réagirent. Le 8 avril 1945, la Radio Grande-Allemagne7 démentit les récits de “chambres à gaz”. 

La radio de Berlin a déclaré dimanche que les suposées chambres à gaz homicide découvertes par les armées alliées en Pologne et en Allemagne de l’Ouest ne sont que de simple « dispositifs d’épouillage ».

L’émission, enregistré par NBC, ne nie pas l’utilisation de gaz, mais affirme que celle-ci avait un « but sanitaire »8.

Figure 13.1
« “Gazer” les patients dans une chambre à gaz au chlore », article et photographie, The Philadelphia Inquirer (Pennsylvanie), 15.II.1925, p. 26
L’utilisation sanitaire du gaz n’avait rien d’extraordinaire

L’information était d’autant plus crédible que depuis la Première guerre mondiale, le gaz cyanhydrique était couramment utilisé pour la fumigation. 

Mieux encore : depuis les années 1920, aux États-Unis, les enfants qui souffraient d’affections respiratoires étaient gazés au chlore9 (cf. figure 13.1). Dans la presse, des publicités circulaient, qui vantaient les bienfaits des traitements en chambre à gaz (cf. figure 13.2). Le remède était considéré comme si efficace qu’il fut employé pour soigner le président américain Calvin Coolidge10. Le démenti allemand était donc tout à fait crédible. 

Figure 13.2
Publicité de l’entreprise Vapo Chlorine. The Pittsburgh Press (Pennsylvanie), 5.III.1925, p. 8

Vapo Chlorine propose une chambre à gaz prêt-à-monter pour un traitement au chlore à la maison.
Figure 13.3
Publicité pour la Kilacold chlorine bomb. Oakland Tribune (Californie), 22.II.1925, p. A-5

« Le président Coolidge et son gouvernement ont été parmi les premiers à utiliser le chlore contre le rhume. »

Que faites-vous de preuves à charge accumulées par les Alliés?

Les Alliés disposaient photos aériennes d’Auschwitz…

Pour le réfuter, les Alliés devaient apporter des preuves manifestes de l’existence des “chambres à gaz” homicides. Or, depuis 1944, leurs avions de reconnaissance avaient survolé Auschwitz, prenant de multiples photos (cf. figure 12.4). Les historiens prétendent que pendant la guerre, les analystes se focalisèrent sur d’autres parties du camp, donc qu’ils ne purent démasquer l’extermination11.

Admettons. Toutefois, après le démenti allemand, il suffisait de ressortir les photos et de les soumettre aux analystes en leur demandant d’examiner les abords des crématoires. En quelques heures, les preuves auraient été réunies. 

Figure 13.4
« Photo aérienne du camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau », photographie, 21.XII.1944, 305909 (National Archives and Records Administration, College Park, Maryland) tiré de Natonal Archives Catalog, consulté le 9.IV.2020, https://catalog.archives.gov/id/305909
Les Soviétiques disposaient d’une expertise d’Auschwitz…

De plus, depuis janvier 1945, les Soviétiques avaient conquis le territoire d’Auschwitz et disposaient donc de tout pour mener une expertise de l’arme du crime, expertise qu’ils réalisèrent finalement en juin 1945. Des résidus gazeux furent retrouvé dans des cheveux coupés de déportés12

… mais ces preuves ne furent pas produites au procès de Nuremberg

Les vainqueurs auraient dû produire les photos aériennes des Anglo-Américains et les résultats de l’expertise des Soviétiques au procès de Nuremberg. Ainsi auraient-ils pu réfuter l’accusé n° 1, Hermann Göring, ainsi que le chef de la chancellerie du Reich, Hans Lammers, tous deux haut placés dans l’administration allemande et qui affirmaient n’avoir jamais rien su d’une prétendue extermination13: Himmler avait toujours parlé d’une expulsion14. Leurs déclaration étaient corroborées par le compte-rendu de la fameuse conférence de Wannsee du 20 janvier 1942 : la Solution finale y était décrite comme une expulsion des Juifs vers l’Est ; personne ne mentionna un quelconque programme d’extermination industrielle15. L’historien Nikolaus Wachmann souligne d’ailleurs qu’à cette réunion, aucun représentant du système concentrationnaire ne fut convié à cette réunion16

Face à ces dirigeants nationaux-socialistes qui contestaient l’existence d’une politique d’extermination, les vainqueurs devenus procureurs et juges devaient produire leurs photos aériennes et leur expertise. C’eut été la meilleure façon de prouver, à la face du monde, leurs accusations terribles portées contre l’Allemagne. Cependant ils s’en gardèrent bien : les Anglo-américains laissèrent les clichés aériens dans leurs tiroirs et les Soviétiques ne produisirent sur Auschwitz qu’un rapport d’enquête antérieur à l’expertise de juin 1945, rapport grotesque qui, entre autres absurdités, parlait de 4 millions de morts17. Plus révélateur encore : les photos annexées ne montrait aucune “chambre à gaz”, même en ruines18

… pour une bonne raison

Vous découvrirez, Madame, la raison pour laquelle les vainqueurs agirent ainsi en lisant Air-Photo Evidence19 et The Chemistry of Auschwitz20, deux ouvrages publiés par les révisionnistes.

Loin d’apporter une confirmation des récits d’extermination de masse, les clichés aériens pris par les avions de reconnaissance alliés les démentent au contraire : les abords des deux grands crématoires sont parfaitement calmes ; on n’y voit ni tas de bois, ni tas de coke qu’il aurait pourtant fallu apporter en quantité pour incinérer chaque jour des milliers de corps ; enfin, et sauf peut-être en une occasion, aucune fumée ne sort des cheminées21

Que faites-vous du témoin André Rogerie?

Vous me répondrez peut-être en citant cet ancien déporté à Auschwitz, André Rogerie. En 1990, il invoqua son expérience du camp pour s’élever contre le révisionnisme : 

En 1944, pendant les mois de mai, juin juillet, août et septembre, étant déporté de la Résistance au camp d’Auschwitz-Birkenau, je me suis trouvé très siouvent sur ce qu’on appelait le « Stade » au camp « f ». À cet endroit précis, j’apercevais la « Rampe » (où les Juifs arrivaient] et les fours crématoires « K2 » et « K3 ». 

— J’ai vu arriver les longs trais de wagons à bestiaux ; 

— J’ai vu descendre les hommes, les femmes et les enfants juifs venant de Hongrie ; 

— J’ai assisté à la sélection faite par le médecin SS Thilo ; 

— J’ai vu des familles entières entrer dans l’enceinte du four crématoire ; 

— Je n’ai jamais vu ressortir quiconque ; 

— J’ai vu, après chaque arrivée, de hautes flammes sortir des cheminées ; 

— J’ai vu une épaisse fumée noire se répandre au-dessus du camp, une odeur de chair grillée envahissait l’atmosphère ; 

— J’ai vu partir vers le camp des camions chargés de sacs et de bagages. 

NON, il n’est pas possible de bonne foi de nier le génocide nazi. 

J’en rends un témoignage solennel.

Ce témoignage, je l’ai écrit en 1945 dans un livre imprimé en 1946, intitulé : Vivre c’est vaincre22.

Passons sur le fait que, sauf incendie accidentel, aucune flamme ne sort du conduit d’une cheminée. Ce témoignage résume finalement la thèse officielle : les Juifs débarqués à Auschwitz ont disparu sans laisser de traces. S’ils n’ont pas été exterminés dans les crématoires, alors où sont-ils allés ? Les révisionnistes répondent qu’ils ont été déportés à l’Est, où beaucoup sont morts pour des raisons diverses23. Les défenseurs de la thèse officielle rétorquent qu’il n’en est rien24. À cette réponse, les révisionniste opposent leur propre réponse25. Depuis des années, la querelle continue, à grands coups de documents et de statistiques.  

En tant que chimiste de formation, j’aborde le problème autrement. Si malgré les inexactitudes relevées dans leurs récits, les témoins comme André Rogerie disent vrai, alors la chimie doit permettre de le prouver, car à Auschwitz comme ailleurs, un crime laisse des traces.

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